RDC : Les manifestations dites anti-MONUSCO au Nord Kivu, le CREDDHO appelle à la responsabilité de la justice !

C’est depuis le 6 Avril 2021, que le go des manifestations populaires a été lancé à Butembo par une synergie d’associations de cette ville dont la veranda Mutsanga, la fédération des entreprises du Congo, quelques mouvements citoyens…et autres leaders locaux qui se disent avoir constaté que certaines ONGs Humanitaires sont à la base de la souffrance de la population dans cette partie de la République Démocratique du Congo, dans le sens que la population se fait égorgée dans les zones où celles-ci sont censées être opérationnelles.

Cet appel a eu des échos favorables de part et d’autres sur l’étendue de la ville, avant de s’étendre sur d’autres territoires, villes et entités voisines telles que Beni, Lubero, Kasindi et Goma… où les manifestations se sont déroulées également, bien qu’émaillées de beaucoup d’incidents.

Réagissant aux manifestations ANTI-MONUSCO, le CREDDHO vient de produire un communiqué appelant à laresponsabilité de la justice et d’autres acteurs clés, chacun en ce qui les concerne.

Il encourage les manifestants dont les Droits sont violés de dénoncer et de porter plaintes. Il appelle en même temps les organisations œuvrant dans le domaine de Droits de l’Homme et mécanisme de protection d’être prêtes à accompagner les victimes.

En effet, des débordements et différentes violations ont été observées sur le terrain pendant lesdites manifestations ce qui a amené le CREDDHO a pensé:

  • Qu’il y a besoin d’un dialogue sincère et ouverte entre les organisations humanitaires et les populations des zones où elles sont opérationnelles pour renforcer la confiance ;
  • Que les manifestations en cours constituent une interpellation à capitaliser par le Gouvernement congolais pour tirer des leçons et améliorer les conditions de vie de la population et en particulier les conditions socio-sécuritaire en collaboration avec ses partenaires ;

Le CREDDHO a appelé :

1° la police

  • A faire son travail avec un sens humain élevé et le professionnalisme, lorsqu’elle réagit aux manifestations pacifiques. De bien encadrer les manifestations que de les réprimer en violations des plusieurs instruments juridiques internationaux, nationaux et locaux notamment la Déclaration Universelle des Droits Humains, la Declaration des Nations Unies de 1998, …la charte Africaines de Droits de l’Homme, la constitution de la RDC et l’Edit portant protection des Défenseurs des Droits Humains au Nord Kivu ;

2° la justice :

  • A engager des poursuites contre les violateurs des Droits Humains, plus particulièrement certaines actions flagrantes qui méritent une sanction exemplaire au regard de la loi ;

3° le Gouvernement congolais :

  • A tout mettre en œuvre pour assurer l’efficacité de l’armée sur le terrain et au niveau de leur trait de vie, en lui assurant une bonne administration et conditions logistiques. D’accélérer le processus de l’identification des militaires et de mettre en écart les éléments soupçonnés d’être impliqués dans l’affairisme ou toute autre mission incompatible avec celle de l’armée.

la cour pénale Internationale :

  • D’ouvrir des enquêtes et dossiers judicaires contre les auteurs des massacres à l’Est de la République Démocratique du Congo et ceux de Beni en particulier, leurs complices, commanditaires et auteurs moraux.

5° Les manifestants légaux victimes de violations des Droits Humains

  •  De dénoncer sans complaisance, les différents auteurs dissimilés des violations dont ils sont victimes.

6° Les organisations de la société civile et mécanismes de protection de Défenseurs des Droits de l’Homme:

  •  D’accompagner les plaintes des victimes et d’assurer leur assistance sollicitée. 

 

Le CREDDHO

Trouvez ici le communiqué redigé dans ce cadre;

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *