RDC-NORD KIVU : Un nouveau cas de torture signalé à Rutshuru, le CREDDHO en guerre contre son impunité !

En date du 8 novembre 2016 à Kinyandonyi dans le territoire de Rutshuru, Monsieur Moise SEKABUMBA a été torturé par deux policiers du commissariat de Police de Kinyandonyi. Ce forfait se serait commis quand l’infortuné a accepté de prendre un verre de boisson lui offerte par son camarade qui partageait la boisson avec ces deux précités policiers.

Alors que Monsieur Valentin prenait de la boisson avec ceux-ci, celui-ci a vu son camarade Moise SEKABUMBA, à qui il a voulu céder un verre de boisson sur la bouteille qu’il consommait achetée par ces deux amis policiers ci-haut cités.

Ces derniers auraient interdits à Monsieur Moise SEKABUMBA de toucher ce verre mais celui-ci n’a pas malheureusement obtempéré à cet ordre. C’est ainsi que ces policiers l’ont torturé et extorqué une somme de 50$, un téléphone, carte d’électeur, une botte et un chapeau avant de le jeter dans les eaux stagnantes. La victime aurait perdu conscience suite à ces coups lui infligés.

Après cet événement, la population lui serait venue à la rescousse et l’aurait conduit au centre de santé pour les soins appropriés avant qu’il soit transféré à l’hôpital de Rutshuru.

A l’heure de la rédaction de la présente communication, Monsieur SEKABUMBA Moise est grièvement blessé au vendre et certaines de ses côtes seraient touchées. Le médecin lui airait conseillé de subir les tests de radiographie mais faute de moyens financières, cela n’a pas été possible.

La famille de la victime a tenté de joindre ces deux policiers pour savoir s’ils pourraient être prêts à rembourser les quelques dépenses liées aux premières interventions médicales et transport effectués depuis KINYANDONYE jusqu’à Rutshuru, ce dernier ont semblé ne pas être favorable à la proposition tout en ne niant pas les faits.

Le CREDDHO (Centre de Recherche sur l’Environnement, la Démocratie et les Droits de l’Homme) croit que ce cas mérite une attention soutenue des autorités tant judiciaires que policières. Tout en sollicitant l’implication active de celles-ci, le CREDDHO demande que des enquêtes soit menées et qu’au cas où la culpabilité est établie que les responsables répondent de manière exemplaires de leurs actes.

Le CREDDHO signale que dans ses différents rapports produits en territoire de Rutshuru, souvent partagés et discutés avec les autorités locales, des cas de torture ne cessent d’être enregistrés et la prévalence de ces pratiques ne cesse d’être constatée dans cette contrée.

 

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