Informée, une fille prend conscience et refuse de se marier par force…

NAOMI APOLINE est née à Mangurejipa dans le Nord Kivu, en République Démocratique du Congo en date du 16/02/2000.

En date du 05/09/2015, la citée s’était rendue dans le site minier de Isange aux environs d’une zone minière pour rendre visite à son père, y arriver, sa mère l’avait conseillé d’y rester. Le 10/09/2015, un jeune homme contacta le Père de la survivante pour demander la main de sa fille. Il proposa 3 gramme d’or, un équivalent de 120 $ américain à titre de dot.

Le refus de la fille à ce lien de mariage non consentant lui a valu de propos discourtois de la part de son père qui a promis de la maudir. Pour échapper à cette malédiction, la victime a été contrainte d’accepter cette offre. Trois jours après, la fille es revenue à la raison et a abandonné ce foyer après avoir suivie des enseignements sur le mariage forcé comme étant une des formes modernes d’esclavage.

Un autre jour, Huit mois après son arrivé dans le toit parental, le Père de NAOMI est tombé malade et transféré à Mangurejipa. Incapable de se payer les soins médicaux, un nouveau Monsieur du nom de Bonheur est intervenu en payant la facture médicale profitant de cette occasion pour vouloir obtenir malencontreusement la main de Naomi à travers ce geste de générosité manifesté à l’égard de son Père. Toujours inébranlable Naomi ne cède pas face à cette nième tentative étant donné que monsieur Bonheur ne lui avait jamais exprimé son amour.

Ayant refusé toutes ces offres malvenus que lui proposait son deuxième bourreau, celui-ci a porté plainte à la police nationale congolaise d’abord contre la fille NAOMI, et ensuite contre les membres du comité de lutte contre les formes modernes d’esclavage de Mangurejipa installé par le CREDDHO. Ce dernier a accusé ces membres du comité d’avoir animé une émission sur le mariage forcé et précoce sur la radio Paon de Mangurejipa au cours de laquelle ils ont dit qu’une fille qui veut se marier doit avoir l’âge requis pour être considérée comme consentante. Ce qui endurci les Cœurs des filles dans les milieux parce qu’elles seraient intoxiquées à refuser des hommes. Monsieur aurait tenté de qualifier cela d’une destruction des consciences par des enseignements.

Tandis qu’éveillée par les séances de sensibilisation du CREDDHO, la fille Naomie a présenté ses remerciements auprès de ce comité de lutte contre les formes modernes d’esclavage pour avoir bénéficié de certains de leurs enseignements qu’elle a qualifiée de salvateur. Elle dit avoir été éveillé par ces types d’enseignements qui préviennent contre les formes modernes d’esclavage.

Le dossier étant ouvert au bureau du commissariat de la police en attente d’une comparution, les membres du comité de lutte contre les formes modernes d’esclavage de Mangurejipa, ont contacté le commissaire de la police nationale congolaise en place et la fille a été libérée le 19/05/2016 après le commandant qui détenait le dossier soit, lui-même, sensibilisé contre les formes modernes d’esclavage. Pour le moment la fille NAOMI libérée est à Mangurejipa et son père a été transféré à Butembo pour le soin. Le bourreau quant lui n’est plus visible dans la cité.

Le CREDDHO n’a pas hésité à se frotter les mains pour avoir installé ces comités qui ont contribué significativement à lutter contre les formes modernes d’esclavage et en épargner plusieurs victimes.

 L’information vous procure la liberté. Nos remerciements à l’organisation Free The slaves pour son soutien dans cette lutte.

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