La présence des groupes armés sur le littoral du Lac Édouard, une menace contre les communautés locales et les écosystèmes !

Les miliciens «Maï Maï » qui ont occupé la zone littorale du lac Édouard depuis plusieurs mois font la loi parmi les populations riveraines qui se disent fatiguées des représailles dont elles sont victimes de la part de ces bandes armés. Le responsable de ce groupe dénommé Alliance des Forces de Résistance Congolaise, AFRC en sigle, serait un certain Charles BOKANDE.

Intimidations, extorsions de la production des poissons, arrestations arbitraires et rançonnement de populations à travers des taxes illégales, telles sont des violations récurrentes commises par ces groupes rebelles contre ces communautés riveraines du Parc des Virunga.

A titre illustratif, ce lundi 10/10/2016 ces rebelles auraient emportés 10 moteurs hors bords dont 6 de la RDC et 4 de l’Uganda qui ont ensuite, été restitués aux propriétaires moyennant une rançon.

Érigé à « maître >> ce groupe va jusqu’à instituer des taxes dont le coût varie entre 10 000FC et 30000FC à payer par pirogue, avec des amendes allant jusqu’à 150000FC. Toute pirogue qui ne s’acquitte pas des redevances établies ou qui pratiquerait la pêche sans disposer d’un jeton qui l’autorise subit des représailles.

Pour rappel, c’est depuis le début du mois d Avril 2016, que ce groupe a pris d’assaut la partie Sud-est du Lac Édouard en territoire de Rutshuru où il a érigé son bastion.

Il y a plusieurs jours depuis que des affrontements avaient opposés ce mouvement d’une force conjointe FARDC et Gardes de Parc, qui avait réussi à déloger momentanément celui-ci, curieusement après quelques jours, une trêve inexplicable a été observée par les forces loyalistes.

La population locale se pose autant des questions sur l’attitude des forces armés qui apparente à une démission vis-à-vis de sa mission première qui est conférée.

Face à cette situation, le CREDDHO projette une rencontre de plaidoyer avec le 34e Région militaire pour chercher en savoir plus de la réalité qui se cacherait autour de ce silence absolue manifesté par les forces loyalistes devant ces groupes armés qui représentent une menace plausible auprès des communautés locales et les écosystèmes du Parc de Virunga.

 

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