Le Centre de Recherche sur l’Environnement, la Démocratie et les Droits de l’Homme, CREDDHO en sigles, ne cesse de contribuer à la formation des membres des communautés riveraines. Cette organisation vient d’organiser, en date du 10 Septembre 2018, une séance d’information, d’échange et de réflexion sur la protection juridique des aires protégées et la conservation communautaire dans le paysage Virunga.
Signalons que cette activité a été organisée dans le cadre du programme Green Livelihood Alliance ou Alliance des Moyens d’existences Verts, GLA ( un programme mise en œuvre par un consortium d’organisations, ayant pour finalité de voir les écosystèmes restaurés, protégés et gérés de manière durable, concertée et inclusive garantissant les moyens d’actions et d’existence des communautés locales, des peuples autochtones ; rétablissement de la justice économique et environnementale et la stabilité des Aires protégées.
Celle-ci a réuni le conservateur communautaire du secteur Nord du parc National de Virunga, les acteurs environnementaux Étatiques et non Étatiques ainsi que les membres des comités de dialogue de Kasindi et de Beni et ceux des comités de conservation communautaire en groupements de Malambo, Bolema et Basongora en secteur de Ruwenzori, territoire de Beni.
Connaitre pour conserver ensemble : c’est l’expression qui résume le motif qui a poussé le CREDDHO à organiser cette activité d’intérêt communautaire afin de pousser les communautés ciblées à participer activement à la conservation communautaire grâce aux connaissances ayant traits aux aspects juridiques acquises dans ce domaine.
Les échanges ont tourné autour de la législation sur les aires protégés en RDC, de la matérialisation de la conservation communautaire ainsi que la résolution des conflits qui opposent en plusieurs endroits les gestionnaires des aires protégées et les communautés riveraines.
A travers ces échanges, les participants ont été édifiés sur la protection juridique des aires protégées dans notre pays ainsi que la conservation communautaire dans le parc national des Virunga ; ce qui a poussé certains d’entre eux, qui se sont exprimés, à manifester leurs satisfactions au regard des avancées législatives contenues dans la loi N° 14/003 du Février 2014 relative à la conservation de la nature.
Mentionnons que cet atelier a eu le mérite d’avoir fait connaitre aux communautés locales présentes aux assises, les opportunités que la conservation communautaire leur offre aussi bien, en terme de participation à la gestion des aires protégées que de bénéfice des retombés socio-économiques de la conservation ainsi que la valeur biologique, économique, écologique et sociale du Parc National des Virunga.
Il a malheureusement été constaté qu’à plusieurs égards, les lois sur la conservation de la nature et la participation effective de la communauté à la gestion du parc national des Virunga ne sont pas intégralement mis en œuvre. Il en est de même pour les projets de développement en faveur de la communauté qui sont encore au stade embryonnaire.
Conscients de la nécessité de protéger l’environnement et surtout le parc national des Virunga, les participants se sont engagés à mobiliser davantage leurs communautés respectives sur la protection de l’environnement, de dénoncer auprès de l’ICCN les crimes environnementaux commis contre le parc national des Virunga ainsi que faciliter en toute neutralité le renforcement de la cohabitation pacifique entre gestionnaires des aires protégées et communautés locales.
A travers la déclaration finale de l’assise, les participants ont exprimé des recommandations pertinentes que le CREDDHO tient à canaliser vers les destinataires que sont, entre autres : l’ICCN, les programmes du CREDDHO et autres intervenants de la société civile en vue d’une gestion durable, concertée et inclusive des écosystèmes du paysage Virunga en faveur de la stabilité du parc national des Virunga et des communautés locales.