En date du 15/9/2020, vers 21h, dans quartier BUTURANDE précisément à BUHUNDA, environ 20 présumés éléments CMC NYATURA, tous armés et en tenue civile, ont fait incursion dans ce coin de la commune.
Ils ont tiré plusieurs balles dans une maison dans laquelle le bilan a été de 4 morts dont un enfant appelé KAKULE KOMBI Victoire (balle dans la tête) et 3 adultes : MUHINDO KOMBI ISDOR, KABUO KAVUSA Denise et KABUO EPHRASIE ; deux enfants blessés : KAHAMBU KOMBI Joséphine (issue de la famille de 4 défunts) et KAMBALE MUSTARI Serges, fils d’un voisin, qui a été blessé lorsque les assaillants ont tiré 9 balles contre sa porte lors de leur retour. Ces blessés ont été conduits à l’HGR Rutshuru pour les soins.
Peu de temps plus tard, le commandant de la PNC Kiwanja ainsi que celui du 3409ième régiment de la FARDC basée à KAHUNGA sont arrivés sur le lieu du drame à bord d’une jeep qui a facilité le transport des dépouilles jusqu’à la morgue au niveau de l’Hppital Géneral de Rutshuru. En date du 17 septembre 2020, l’Administrateur du Territoire de Rutshuru, Mr Justin MUKANYA KASOMBO a appuyé le deuil avec une somme d’argent.
En effet, l’événement avait eu lieu lorsque la famille s’apprêtait à manger, des hommes en tenue civile et pardessus noir chacun, ont tiré à bout portant contre une famille qui était au tour d’une table. Ces assaillants ont opéré pendant environ 30 minutes dans un voisinage habité par des familles militaires et ce, sur environs 500m de la position militaire située en dessous de la barrière du péage route communément appelé Kitoboko.
Aucun secours militaire n’a été enregistré. Il sied de signaler que c’est depuis le début de l’année en cours que ce groupe armé a choisi domicile à Kibende et ne cesse d’endeuiller des familles dans les groupements BINZA et BUKOMA ainsi que dans la commune de Rutshuru.
Le CREDDHO rappelle les autorités sur le besoin ardent de renforcement de la sécurité dans le territoire de Rutshuru, l’ouverture des enquêtes ainsi que des mesures reparatrices sur ces faits qui, trois mois après, restent sans écho favorable.