Des Défenseurs des Droits Humains femmes outillées par le CREDDHO en matière de protection et sécurité !

C’est à travers un atelier de renforcement de capacité organisé en faveur de Défenseurs des Droits Humains femmes, en date du 23 au 24 juin 2017 dans la commune rurale de lubiriha en territoire de Beni, précisément à l’hôtel Lwanzo.

Cet atelier d’un grand enjeu vient de se dérouler dans une zone caractérisée par une situation sécuritaire volatile pour les défenseurs des Droits Humains en général et  environnementaux en particulier.

En acceptant d’affronter les risques lié à l’organisation de cet atelier, le CREDDHO a été motivé par le souci de venir en aide aux défenseurs locaux qui avaient besoin d’un renforcement de capacités en matière de protection et sécurité pour bien mener leur travail en cette période crucial.

Le CREDDHO se réjouit le déroulement de cette activité au regard de l’ambiance dans laquelle celle-ci s’est déroulée et des résultats atteints qui ont été très éloquents dont les suivants :

Il a été procédé à une brève évaluation des capacités et vulnérabilités individuelles et organisationnelles des participants à ces assises et les nombreuses vulnérabilités constatées dans le système de travail des défenseurs locaux ont été capitalisées et exploitées par le formateur pour servir d’un propulseur d’un débat constructif pouvant aboutir à des mesures concrètes pour la sécurisation des défenseurs dans cette contrée :

La plupart des participants femmes (plus ou moins 80%) ont été formées et informées sur les mesures de sécurité, particulièrement sur le plan de sécurité ;

Échanges fructueux entre différents membres des Coalitions Locales Protection CLP/SUWE (des unités d’un mécanisme local de protection)  et Organisations de la Société Civile en vue de renforcer les mécanismes de sécurité des DDH en ville et territoire de Beni ;

Connaissance du CREDDHO par certains participants du territoire qui n’avaient jamais été associés à ses activités ou qui n’avaient jamais entendu parler de lui;

Échange d’expérience entre DDH hommes et DDH femmes pour une meilleure assimilation de la matière apprise et la vie sociale et pratique ;

 Mentionnons que cette activité s’est soldée par la création et installation des points focaux-sécurité dans chaque axe d’intervention qui peuvent servir de référence pour la SUWE (un mécanisme de protection des DDh°,  et pour le CREDDHO en faveur des femmes DDH en danger dans les zones non couvertes par les CLP/SUWE.

Le CREDDHO a profité de l’occasion pour identifier certains défis et recueillir des recommandations qui pourront par la suite constituer son cheval de bataille. Également, il a été constaté qu’un plus grand nombre des participants ciblés n’ont jamais bénéficié d’aucune formation ayant traits à la sécurité des DDH.

Les participants présents à  l’atelier ont avoué au CREDDHO que le choix du milieu de la ténue de l’atelier et des milieux de provenance des participants ont été déterminants en raison de la situation sécuritaire et de l’enclavement de leurs milieux.

Ceux-ci ont salué la bravoure du CREDDHO pour avoir accepté d’organiser, à ses risques et périls, cet atelier sur la sécurité dans les entités enclavés et insécurisés où les intervenants traditionnels en matière de sécurité ne sont pas encore parvenus à arriver.

L’atelier s’est clôturée sur une note de satisfaction avec l’engagement des femmes présentes aux assises qui ont promis d’aller sensibiliser les autres femmes DDH de dénoncer au cas où elles seraient victimes des menaces, car il a été dit que vue la situation de la femme et la position sociale qu’elle occupe dans la société, elle a souvent difficile pour la plupart d’entre elles, à dénoncer différentes types de menaces dont elles seraient victimes.

 

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